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Date de création : 29.11.2015
Dernière mise à jour : 07.03.2021
51 articles


sans troubles

 

Ouest-FrancePublié le 25/11/2019 à 06h10

Saffré. Les éoliennes leur causent destroubles de santé

Si depuis six ans, près du parc éolien des Quatre-Seigneurs, les bêtes des exploitations souffrent de différentes pathologies, c’est également le cas d’une partie des riverains.

 

Le docteur Dominique Tripodi, chef du service de Pathologiesprofessionnelles et environnementales au CHU de Nantes, a confirmé qu’il ne s’agit pas d’un effet nocebo. Les troubles sont réels et en rapport avec l’environnement.

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Une trentaine d’entre eux s’exprime ouvertement, mais ils sont plus

nombreux à en parler, loin du public. Les riverains du parc éolien

des Quatre-Seigneurs qui compte huit éoliennes réparties entre les

communes de Nozay, Puceul, Saffré et Abbaretz, ont vu leur santé

se détériorer de manière spectaculaire depuis l’arrivée et la mise

en activité du parc

 

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Les anti éoliens interviennent au salon des maires

Des membres du CA et des représentants d’associations de la FED avec pancartes, slogans et sifflets ont exprimé leur colère au salon des maires qui s'est tenu à la porte de Versailles.

Ils sont intervenus lors de la conférence de marketing des promoteurs éoliens venus faire promotion de leurs machines qui détruisent la France.

Ils ont révélé « la face noire de l’éolien industriel » et encouragé les maires à résister aux de vendeurs de vent qui écument toutes les communes de France.

Vous pouvez voir un extrait de 3 minutes des vidéos qui ont été tournées

 

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Xavier Bertrand redit «stop aux éoliennes»

à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron

à Nesle

 

Le président de la Région, Xavier Bertrand, a remis une pétition à Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique. Ce, une petite heure avant l’arrivée d’Emmanuel Macron dans l’est de la Somme, à Nesle.

 

 

Sans-titre-1_2.jpg

 

Venus à Nesle, à la fois en tant que tant que président du directoire de la société de projet du canal Seine-Nord Europe et en tant président de la Région Hauts de-France, pour y signer la convention de financement du canal, Xavier Bertrand a remis à Élisabeth Borne, ministre de la transition écologique, une pétition signée par des opposants au développement des éoliennes. «Nous avons eu 150 réactions, rien que ce matin (vendredi 22 novembre, ndlr), de personnes qui ont entendu Mme Borne dire qu’il reste de la place pour des éoliennes», explique le président de Région.

 

On le sait,le président des Hauts-de-France est parti dans

une croisade contre l’énergie éoliennedans la région,

estimant qu’on arrive aujourd’hui à saturation.

 

 

 

«Nous sommes disposés ici à remplacer les kilowatts

éoliens prévus par des kilowatts produits avec du

solaire ou de la biomasse, a indiqué Xavier Bertrand à

Élisabeth Borne.Il ne s’agit pas de vagues promesses puisque nous

sommes disposés à délibérer sur le sujet dans le cadre du SRADDET

(Schéma régional d’aménagement et de développement durable du

territoire) ce qui donnera à ces décisions un caractère

contraignant…»

 

Roman, Times, serif;">Aide à l’investissement dans le solaire et le biogaz…

 

«Trop c’est trop, nous en sommes à plus de 1000 mats,

c’est autant que partout ailleurs, et les projets

continuent à arriver, a rappelé Xavier Bertrand.Cette nouvelle

donne en matière d’énergie solaire ou de biogaz permettra

d’économiser des terres agricoles et surtout, elle nous évitera d’avoir

à gérer des situations qui se tendent sur le terrain. Il ne faudrait pas

qu’on en arrive un jour à des affrontements entre promoteurs et

riverains…»

 

 

 

 

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Nos bovins contre l'éolien et ses dérivés

 

Des plaintes déposées, contre l'éolien

et ses cablesde 20 000 volts

xxxxxxxxxxxxxx.jpg

Des vaches perturbées par les lignes électriques des champs d'éoliennes. Certaines en meurent dans l'Ouest de la France. Deux avocats portent plainte et Radio France a enquêté.[Deux avocats disposent de nouveaux éléments qui tendent à incriminer les lignes électriques dans la mort de plus de 300 vaches en Loire-Atlantique]
Deux avocats disposent de nouveaux éléments qui tendent à incriminer les lignes électriques dans la mort de plus de 300 vaches en Loire-Atlantique• Crédits : LOIC VENANCE - AFPDu nouveau dans l'affaire des morts mystérieuses de bovins en Loire Atlantique, où plus de 300 vaches sont mortes à proximité d'un parc d'éoliennes en sept ans. Deux avocats vont porter plainte, selon nos informations. Ils disposent de nouveaux éléments qui tendent à incriminer les lignes électriques.

Si aucune étude n'a jamais établi scientifiquement un lien entre la mort des vaches et la proximité d’équipements électriques, plusieurs agriculteurs ont réussi à démontrer que lorsque le courant a été coupé, leurs vaches se portaient mieux et leur production de lait augmentaient. C'est le cas d'Alain Crouillebois, éleveurs de vaches dans l'Orne, dont le troupeau était malade. Après avoir fait déplacer à ses frais une ligne souterraine de 20 000 volts placée à 20 mètres de ses bâtiments, sa production a augmenté. Même chose pour Didier Potiron, éleveur à Nozay près de Nantes. Il a perdu plus de 300 vaches en sept ans depuis l'installation d'un parc éolien en 2012. Quand les éoliennes ont été en panne pendant quatre jours en mars 2017, sa production, là encore, a augmenté. Les données de son robot de traite en attestent, elles ont fait l'objet d'un étude.
L'avocat de Didier Potiron va porter plainte contre X.
Un autre avocat, maître Lafforgue, va aussi porter plainte pour une douzaine d'autres éleveurs.

_________________________________________________________________________________

Cordialement

Jean-Louis Butré
Président

Fédération Environnement Durable

http://environnementdurable.net

 

contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08

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Jean Louis Doucy sur la 5 de bons arguments contre l'éolien

 

 
 
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Pour « sauver la planète », l’industrie tue les campagnes

Durée de lecture : 9 minutes

30 octobre 2019 / Blandine Vue  

https://reporterre.net/Pour-sauver-la-planete-l-industrie-tue-les-campagnes

Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages (éd. Errance) et un roman, La Colonie (éditions L’Harmattan).

 

    


Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse



Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.

Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.

J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.

Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse 

À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !

Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.

Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?

Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies [pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol…] Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?

« C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.

Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !

On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue 

L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.

Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…

Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.

Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.

On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions » 

« Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.

Et les ressources ! Que de pétrole pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ; pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ; pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza. Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !

Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes. Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.

On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !

Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !

 

 

 

Cordialement

Jean-Louis Butré
Président

Fédération Environnement Durable

http://environnementdurable.net

contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08

 

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 Publié le 22 octobre 2019

17 ???? éoliennes prévues dans ces 4 communes :

Laigny , Voulpaix, Haution, la vallée au Blé 

Suite au renseignement prisil est mathématiquement impossible de poser les 17 éoliennes dont certaines se chevaucheraient

Il y à bien 2 projets en cour, mais l'ancien projet accordé en 2013 qui est en court de procédure judiciaire n'a pas été retiré ce qui semble autorisé par la loi, la procédure n'étant pas finie. 

 

Attention deux enquétes sont menées une par la société

:EOLIENNES DE LA VALLEE

 

 Pour 7 éoliennes

Voir ci dessous

 Possibilité d'agrandir en faisant Ctrl + roulette 

ou un clic sur l'image l'ouvre sur une autre page et re-cliquer pour agrandir

JPG-Laigny-2.jpg

 

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Et une par la sociéte VALOREM

Pour 10  ? éoliénnes

 voir ci dessous  

JPG-Laigny-1.jpg

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PUBLIE LE 12  AOUT 2019

L'Union du 9 août 2019 : " Ils en ont marre des éoliennes "

Posted: 10 Aug 2019 07:36 AM PDT

  
La route droite comme un « I » qui file entre Clermont-les-Fermes et Montigny-le-Franc jouit d’un privilège de moins en moins rare dans l’Aisne. D’un seul coup, le regard embrasse près d’une centaine d’éoliennes, des plus proches aux plus éloignées. Là où Google Street visualisait hier des étendues plates comme la main, les mâts blancs de la transition énergétique ont poussé comme des champignons. Beaucoup trop au goût des associations et collectifs de riverains qui, de l’ouest du département à la Thiérache, tentent de mobiliser les résistances. « Pas facile », constate Élisabeth Gautier, porte-parole de Stop Éolien 02. À Sainte-Preuve, la jolie maison de cette agricultrice retraitée a échappé de peu, en 2017, au point de vue imprenable sur un parc d’éoliennes géantes plantées à flanc de coteaux. « Avec un restaurateur local, on a fait comprendre à l’opérateur (l’Allemand WPD) qu’on avait les moyens de mener une bataille longue et coûteuse. Ils ont fini par renoncer », assure-t-elle.

“ Comment promouvoir le tourisme vert et en même temps développer l’éolien ?”
En revanche, le secteur n’a pas échappé la même année aux 23 mâts de la « Champagne picarde » installés non loin de là par Énergies nouvelles, filiale d’Enedis. « Lors de l’enquête publique, 600 personnes et plusieurs communes s’étaient pourtant prononcées contre mais les enjeux financiers sont trop importants. Les enquêtes publiques soulèvent parfois beaucoup d’espoir mais en réalité, elles ne servent à rien ». Vaines démarches aussi, les dizaines de plaintes déposées par le collectif pour « prises illégales d’intérêt » à l’encontre d’élus locaux soupçonnés de confondre intérêt collectif et personnel, les propriétaires des terrains d’implantation étant gratifiés annuellement de 3 000 euros par mégawatt (selon les modèles, une éolienne produit de 1 à 3 MW). «  J’avais même envoyé tous les dossiers au parquet national financier. Je n’ai jamais eu de réponse. »

À Fontaine-lès-Vervins et Laigny, les membres du collectif « SOS Thiérache » n’ont pas eu plus de chance. Vingt-deux des 24 communes du secteur s’étaient pourtant opposées, début 2017, au projet d’implantation de sept éoliennes dans les parages des deux communes et d’Étréaupont. Mieux, consultés par référendum en mars suivant, 83 % des habitants de Fontaine avaient voté contre et le commissaire enquêteur s’était fendu d’un avis « très défavorable » en vertu de l’impact du projet sur le paysage et de la présence à Fontaine d’une église fortifiée, dont le clocher est inscrit aux monuments historiques. Rien de tout cela n’y a fait.

À la surprise générale, le préfet de l’Aisne vient finalement d’autoriser, le 4 juin, l’édification de 5 des 7 éoliennes envisagées, non sans avoir différé sa décision à quatre reprises. « Je n’ai rien contre l’éolien mais son développement devient trop anarchique. Il défigure le paysage et contredit la volonté des élus locaux de promouvoir le tourisme vert », regrette Jean-Marc Lamotte, le responsable du collectif, alors que l’AOP Maroilles s’inquiéterait aussi de l’impact de l’invasion éolienne sur l’image du bocage thiérachien. Le collectif ne compte pas en rester là. Il a décidé de déposer un recours auprès de la cour d’appel d’Amiens. « On sait qu’on est parti pour un long combat », prévoit M. Lamotte.

À Saint-Gobert, à 10 kilomètres de là, Guy Froissard et son collectif « Thiérache à contre vent » bataille, lui, depuis douze ans pour faire capoter un projet de sept éoliennes sur Saint-Gobert, Voharies, Lugny et Hary. Un temps refusé, il avait finalement été autorisé en 2009 par le préfet de Région. Depuis, trois procès sont en cours contre les permis de construire et les droits d’exploiter délivrés à l’opérateur Nordex. L’affaire en est là mais en attendant son issue, d’autres demandes de création de parcs ont été déposées dans le secteur. «  C’est tous les jours. On prépare un massacre environnemental  », se désole le sexagénaire qui avait trouvé à Saint-Gobert un havre de paix pour sa retraite. « Si ça continue, on sera encerclé ». Le bocage thiérachien vaut-il moins que les vallonnements du Sedanais, où a été retoqué, en début d’année, le projet de parc des Monts-Jumeaux ? Raison invoquée : l’impact sur le paysage.

Hauts-de-France et Grand Est, toujours devant
Les Hauts-de-France et le Grand Est sont (et de loin) les deux premières régions éoliennes de France. Elles le doivent en grande partie à la Champagne-Ardenne et à la Picardie qui se partageaient déjà, avant la réforme territoriale, les deux premières places nationales. Actuellement, 960 mâts sont en fonctionnement dans la Somme, 540 dans l’Aisne, 504 dans le Pas-de-Calais, 271 dans l’Oise et 131 dans le Nord. Ce total ne tient pas compte des éoliennes autorisées mais non construites (800) et des 733 projets en cours d’instruction. Les quelque 1 500 éoliennes en fonctionnement dans cette région produisent 3 600 mégawatts (MW).( Note : ici le rédacteur confond capacité et production  celle ci étant en moyenne equivalente à 20% de la capacité) Le rythme des installations n’est pas près de ralentir puisque la production autorisée approche les 6 000 MW, soit une augmentation de 50 % de la production actuelle.
Dans le Grand Est, la Marne, l’Aube et la Meuse ont l’honneur de décrocher les trois premières places en puissance installée (respectivement 844 MW, 797 et 470). Cette région produit actuellement 3 373 MW, soit 22 % de la production nationale (23 % pour les Hauts-de-France). Dans le Grand Est, les éoliennes se concentrent surtout entre Châlons et Troyes et dans le sud-ouest des Ardennes. Il y en a peu, en revanche, dans les Vosges, en Meurthe-et-Moselle et dans les deux départements alsaciens.

Les vaches ne sont pas dans le vent
Troubles du sommeil, acouphènes, nausées, fatigue inexpliquée… Les éoliennes sont-elles néfastes pour la santé humaine ? Les opposants le croient qui invoquent une étude de l’Académie de médecine qui reconnaissait, en 2017, « un risque de traumatisme sonore chronique » en fonction de la distance entre les éoliennes et les habitations. En l’absence d’études probantes, l’Académie avait tout de même inspiré la décision des députés de porter de 500 à 1 500 mètres la distance entre éoliennes et habitations.
De même, le tournoiement des pales finirait-il par taper sur le système des vaches au point de les tuer ? Depuis la mort énigmatique, en 2017, d’un troupeau de 250 vaches en Loire-Atlantique, la question trouble le monde agricole. Experts, vétérinaires, géobiologues s’étaient penchés sur le mystère, pour l’instant sans l’élucider. Des éleveurs estiment que l’origine de ces décès résiderait dans la liaison entre les éoliennes, via le circuit électrique, qui créerait un champ magnétique indésirable. « Il y a deux ans, un éleveur de la Somme était venu témoigner de la mort de tout son troupeau dans ces conditions », rappelle Jean-Marc Lamotte. « Ce témoignage, tous ceux qui l’ont entendu s’en souviennent. Personne n’a envie de vivre ça. »

Isabelle Ittelet, conseillère régionale des Hauts-de-France : « Il faut entendre les protestations ! »
Mme Ittelet est conseillère régionale des Hauts-de-France et vice-présidente du conseil départemental de l’Aisne (canton de Marle).

Comment jugez-vous le développement de l’éolien dans les Hauts-de-France et l’Aisne en particulier ?
Il a atteint ses limites en termes d’occupation de l’espace et de saturation des paysages. Les Hauts-de-France ont déjà dépassé leurs objectifs de développement fixé en 2012 par le schéma régional Air Énergie. Beaucoup de voix s’élèvent contre ce développement et il faut les entendre. Près de 70 % des nouveaux projets éoliens sont contestés devant les tribunaux.

Pourtant, l’éolien serait bon pour l’emploi. Vous le contestez ?
Aujourd’hui, les Hauts-de-France sont la première région en matière de production éolienne mais la 7e en termes d’emplois. En clair, nous avons les nuisances mais pas les emplois qui devraient aller avec. Je précise qu’un rapport sur « Les enjeux énergétiques et l’emploi en Hauts-de-France », coproduit par l’Ademe en 2018, indique que l’éolien est l’énergie renouvelable la moins pourvoyeuse d’emplois. Les projections prévoient 2 000 emplois dans l’éolien régional en 2050, mais 5 000 dans le solaire et 15 000 dans la méthanisation.

Que peut faire la Région pour freiner ce développement ?
Le président Xavier Bertrand a été clair. Il faut développer d’autres énergies renouvelables. En outre, chaque fois que la Région est saisie dans le cadre d’une enquête publique, elle rend un avis défavorable. Mais la décision finale appartient au préfet. La Région ne peut porter de recours, la jurisprudence considérant qu’elle n’a pas intérêt à agir, sauf si ses intérêts directs en tant que collectivité – et pas au nom des habitants – sont lésés.
 
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PUBLIE LE 12  AOUT 2019

 

Voici la comparaison entre

la capacité installée et la

production réelle d'énergie

éolienne quotidienne en

Europe.

Pendant les mois de juin, juillet, août et septembre 2018, la production moyenne était de 20 GW et la capacité installée de 178 GW.

Vraiment ridicule.

 

 

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